Petit comité, pour l’édition de cette année, entre le virus du moment et l’eau qui tombe du ciel aujourd’hui, cela a du en freiner plus d’un !
Qu’importe, nous avons commencé par écouter l’introduction de Patrick, qui fait des liens entre notre passé, notre lieu, un nouveau départ, qui va-t-on être et la graine, la semence.
Pourrait-on pousser la comparaison jusqu’à la graine qu’on apporte de l’extérieur dans nos jardins, c’est une graine arrachée à sa famille que l’on a planté là, seule et isolée ? Finalement, semer pourrait être comparé à un geste de maternité : savoir d’où vient la semence, son climat d’origine, sa région d’origine, comment a-t-elle été conçue (dans quel état d’esprit était le reproducteur de semence). Cela nous met le doigt sur l’origine des semences : entre une graine qui vient de l’autre bout de la planète sur des pieds poussés pour se reproduire vite, industrielle, peu cher, et une graine produite à moins de 200-300 km de chez nous, du terroir, par un reproducteur qui l’a élevé avec amour, où plaçons nous chacun le curseur de nos choix ?
Nous avons tous besoin d’être bousculés de temps en temps dans ce qu’on croit être…
Puis nous partons faire une visite guidée du jardin de Cédric, qui commente, en suite de ce que disait Patrick, des capacités d’adaptations des plantes et semences, de Germinance qui confie plusieurs années de suite une reproduction d’un type de semences, justement pour améliorer ses capacités d’adaptations. En effet, une semence du sud de la France va mettre 3-4 ans à s’adapter à la Touraine Anjou…
Lorsqu’on achète des plants, rien de nous empêche de questionner les vendeurs sur la provenance de leurs semences et les conditions d’élevage... (et vérifier les dates… une graine de tomate peut germer une dizaine d’année si je me souviens bien, les panais, uniquement 1 an…)
Un jardin haut en couleur, avec les verts accentués par la pluie, les courgettes et courges gargantuesques, les potirons oranges énormes, les concombres jaunes, la rougeur des tomates et des bonnets d’évêques, une plante dont j’ai oublié le nom que nous avons gouttée, …
Voici 2 photos, quelles sont donc ces plantes ? Je vous donne les réponses avec les noms latins, trop facile sinon ! ;-)
La première est une photo envoyée par Laurence, c’est un fruit de Fragaria dont les graines ont germés sur le fruit lui-même.
La seconde est une Solanum sisymbriifolium, dont la photo a été prise chez Cédric. Attention ça pique (fort) !
Cédric nous explique les différents types de reproduction, les graines sèches, graines humides, à être bien rigoureux dans l’étiquetage pour ne pas oublier quelle semence on a pris où, sa machine à trier, les solanacées, les ombellifères, les qu’on passe sous les roues d’une voiture pour en récupérer les graines, les polygames et monogames ah non pardon, les autogames et les allogames, les légumes qu’il faut laisser sécher voir pourrir et ceux où on peut récupérer les semences directement, celles où il faut faire fermenter 3 jours les fruits pour retirer la pellicule autour de la graine, celles qu’il faut envelopper dans un linge et les laisser quelques jours sur un radiateur…
Pour les conservations, c’est simple : un tombeau ! Bon ok, mais on en n’a pas tous chez soi, sauf peut être les angevins avec leurs sarcophages de falun ! En fait, il s’agit de respecter et surveiller 4 paramètres : l’obscurité, la température stable et plutôt fraîche, pas ou peu d’humidité, et pas d’onde (d’aucune nature : magnétiques…)
Ensuite vient le moment de semer ces semences, pour les aubergines par exemple, il faut 18°C nuit et jour, donc plus les années passent, plus on va pouvoir les semer tôt !
Le lithothamne et la cendre permettent de réduire les fontes de semis. Quoi qu’il en soit, il faut aérer les semis qu’on vient de semer pour qu’ils poussent bien et respirent !
Puis vient le temps des récoltes, puis des semences, et une année se sera écoulée, on se donne rendez vous l’année prochaine, même époque, pour la prochaine après midi semences !
Cécile