Samedi 17 octobre était un grand jour pour les biodynamistes du Cher. En effet, c'était la première rencontre entre les biodynamistes du coin. Ce groupe a été conçu l'année 2019-2020, lors du cycle de formation de jardinage en biodynamie . La mayonnaise entre les participants a bien pris, des envies communes, le temps de la gestation, de prendre contact avec d'autres biodynamistes locaux et la naissance a pu avoir lieue ce samedi. Quel beau bébé !
Le matin a été dédié aux prises de connaissances et aux échanges : quelles sont les attentes de chacun pour cette constitution de groupe...
Voici, en vrac, quelques phrases notées de ça de là :
- La biodynamie est facile à pratiquer, dure à comprendre
- Développer un regard sensible pour lever le voile
- Les plantes font une tige, pourquoi parfois au bout de cette tige la fleur est elle bleu, des fois rouge, ou encore violette? La réponse serait dans les planètes !
- Commencer par des choses simples : organisation des espaces, aménager l'organisme agricole et on verra le reste et les astres plus tard !
- Chacun pratique sa biodynamie, avec son approche et sa sensibilité
- Il est possible que parfois cela déraille, alors se requestionner que ses pratiques, faire évoluer, et hop, on est reparti !
- produits fermentés (vin, pain, fromages, cidres, légumes lactofermentés, compost...) ont des problématiques communes de bactéries , les échanges sont donc grandement enrichissants !
- La vraie recherche se fait à la fois individuellement et à la fois en groupe : que l'on soit jardinier, agriculteur, on s'apporte car nous avons des problématiques communes
Ce groupe va semble-t-il être basé sur les partages et les échanges, le questionnement en commun, un peu de lecture de textes, et des expérimentations. C'est très prometteur !
Et la conclusion de la matinée : ne pas croire que lorsqu'un réussi les préparats, on a tout réussi et qu'on n'a plus besoin de l'extérieur. On a toujours besoin de l'extérieur, on s'enrichit constamment de l'intérieur d'un groupe, mais aussi de l'extérieurs, qu'ils travaillent comme nous ou pas !
Voici un indicateur pour se rendre compte à quel point le groupe est fermé sur lui ou encore ouvert à l'extérieur : regarder ce qu'il se passe lorsqu'un nouveau arrive dans le groupe : s'il est bien intégré rapidement, alors c'est signe que le groupe a maintenu sa capacité d'ouverture à l'autre !
Plus on fait les choses en conscience dans un groupe, plus les préparations vont être bonnes.
Les livres cités : Fécondité de la Terre de Pfeiffer, le Calendrier des semis Maria Thun, le cours aux agriculteurs de R. Steiner, l'agriculture naturelle de M.Fukuoka
L'après midi, nous avons fait travailler nos biscoteaux en confectionnant un compost de bouse de Maria Thun.
un gros paquet de bouse de vache, une pincée de coquilles d'oeufs, le tout saupoudré d'argile et de basalte, avec de la bienveillance et plein de sourires, et c'est parti pour une heure à remuer à la pelle. Les relais se sont faits naturellement (c'est lourd une pelle de bouse à force !) et simplement.
La Valériane a été dynamisée pendant ce temps, puis le "Gloubi-boulga" a été mis dans le trou, les préparations ont été insérée, le tout enveloppé de Valériane et le trou refermé par des planches, une pierre pour maintenir, et une aster pour décorer le tout.
Ensuite les participants ont échangés sur les prochaines étapes de l'avenir du groupe :-) Souhaitons leur le meilleur du monde et une vie de groupe riche !
Cécile
Crédit photos :
- Julie B www.juliebeal.com
- Sylvie M
- Cécile M