top of page
Blog: Blog2

PNPP : Préparations Naturelles Peu Préoccupantes - communiqué de l'ASPRO-PNPP

Dernière mise à jour : 25 juil. 2021

Communiqué de presse – 6 juillet 2021 - ASPRO PNPP


PNPP : La montagne accouche d’une souris

Trop d’interdits par des contraintes inacceptables


Alors que l’on s’achemine vers une loi EGALIM 2, le Ministère de l’Agriculture participe à l’enterrement de la majorité des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP).


Rétropédalage

Quinze ans après l’interdiction du « Purin d’Ortie », l'arrêté approuvant un cahier des charges censé répondre à la loi EGALIM de…2018 est publié le 14 juin 2021. Cette loi ne concerne que les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) composées de Substances Naturelles à Usage Biostimulant (SNUB) issues de parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou humaine alors que la loi d’avenir agricole de 2014 reconnaissait toutes les PNPP d’origine animale, minérale et végétale en tant que SNUB.


Curieusement, cet arrêté répond parfaitement à la demande des lobbies d'interdire les huiles essentielles protégées par des brevets concernant un usage phyto. Celles-ci sont issues de savoir traditionnels ou ancestraux, et font parties des outils disponibles par les utilisateurs et les préparateurs pour éviter les pesticides de synthèse. On connaît la rhétorique actuelle : sans brevets pas de profits, sans profits pas d’innovation ! Alors n’innovent que ceux qui ont des sous… Les anciens acteurs devront se résoudre à n’être que spectateurs.


Dans le cahier des charges, on parle de « savoir ancestral » ce qui juridiquement empêche toute possibilité d’innovation contrairement à « savoir traditionnel ». Les mots utilisés sont lourds de conséquences ! Or nous innovons tous les jours en adaptant les savoirs traditionnels aux évolutions actuelles (climat, etc). Une agriculture vivante se doit d'être évolutive. L'utilisation des PNPP doit pouvoir s'adapter aux travaux de celles et ceux qui les utilisent.


En contraignant leur utilisation, cet arrêté montre nettement la volonté de préserver la santé du portefeuille des actionnaires au détriment de celles des consommateurs et des paysans.


On peut aisément mesurer la méconnaissance des pratiques et de la nature par les rédacteurs qui interdisent l’usage des huiles essentielles en présence de pollinisateurs et de coccinelles, qui déconseillent aux immunodéprimés d’utiliser du purin d’ortie! Comme si les substances utilisées dans les PNPP étaient des pesticides.


Ce cahier des charges appliqué à la lettre, loin de simplifier l’usage des PNPP, réduit de manière considérable l’application de la loi.


Dans son Communiqué de presse du 22 juin, le Ministère de l’Agriculture précise : « Le Gouvernement accorde une grande importance à l’atteinte des objectifs fixés par le Plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides présenté en avril 2018.» La France déjà montrée du doigt par l’Europe pour son manque de volonté à réduire l’usage des pesticides, prouve par cet arrêté sa grande capacité à pratiquer le double langage et son manque de volonté manifeste à promouvoir les alternatives naturelles aux pesticides, quand elle ne les bloque pas, comme c’est le cas avec cet arrêté emblématique. Aspro-Pnpp se bat pour une reconnaissance pleine et entière des PNPP d’origine végétale, animale et minérale. Elle continue à porter haut et fort cette reconnaissance dans l’intérêt des collectivités locales, des jardiniers, des paysannes et des paysans pour la santé de toutes et de tous. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043669468


CONTACT : Jean François Lyphout, Président de l’ASPRO PNPP contact@aspro-pnpp.org / 06.99.93.69.44




12 vues0 commentaire
bottom of page