L’université d’hiver est une semaine organisée par le MABD, destinée initialement aux animateurs et formateurs des associations locales de biodynamie mais ouvert à tous. L’objectif est de travailler et réfléchir une semaine sur un thème (différent chaque année. Par exemple en 2015, le thème était la relation homme-animal, les années d’avant les éléments air, eau, terre, feu…). Nous sommes 8 membres de l’ABDVL à être parti en minibus afin de participer à cette université d’hiver de janvier 2016, sur le thème de « construisons l’à venir », basé sur un travail d’Otto Scharmer. (Mettre en méthode le processus de créativité, avec différentes étapes retraçant un U). [voir plaquette en bas de l'article] Nous avons été guidés toute la semaine par des gens expérimentés qui pratiquent ce processus de travail à la section agricole du Gothénaum, une équipe complète et compétente qui nous a permis d’expérimenter la descente dans le bas du U, puis la remontée afin de permettre l’émergence. Il est très difficile d’exprimer avec des mots l’intensité des expériences de cette semaine, par écrit qui plus est, mais essayons !! Déjà, nous avons appris à mieux communiquer et mieux dire ce que nous ressentons, dans une méthode très précise : Ils nous ont expliqué 4 types d’écoutes, et nous nous sommes efforcés d’être dans la 3ème.
Ensuite, nous avons entendu que construire l’avenir, cela ne se fait pas en poursuivant ce qu’on a fait dans le passé et en continuant les mêmes méthodes, mais c’est aussi être à l’écoute de ce que l’avenir nous demande (essayer de se mettre dans le 4ème type d’écoute). Nous avons expérimenté cette semaine comment se mettre en état de perception, lâchant prise afin de laisser venir, faire le vide pour permettre de remplir.
Nous sommes arrivés avec une question, une interrogation (pour ceux qui n’en avaient pas, la question s’est imposée au fil des heures). Au fur et à mesure du déroulement de la semaine, cette question s’est précisée, par le biais d’ateliers. Nous avons discuté à 2, échangé en « world café » modeler de l’argile, écouté le songe d’Olaf Asteson, dessiné, dansé. Nous sommes passé par des zones très inconfortables, avec des choses à lâcher, de l’inquiétude. Puis c’est installé une confiance inébranlable, que nous avons entre autre expérimenté en forêt, de nuit, sur ce flanc de montagne très pentu, c’est comme si nos pieds savaient exactement où se poser pour avancer en sécurité. Petit à petit la question d’origine s’est dissipée, pour revenir avec un autre point de vue...
Nous sommes revenus avec une sorte d’ouverture, de précision de projet, et avec beaucoup d’émotions et d’excellents souvenirs.
Quelques perceptions de participants :
- Effort pour y aller, à la fois financier, vacances, employeur… moment exceptionnel qui nous a servi à nous souder les uns les autres. Ceux qui y sont allés, on faisait corps et on se comprenait mieux. Souhaite souligner le professionnalisme et le travail des salariés et intervenants, ainsi que la qualité du groupe. Il y a toujours des cons dans un groupe, mais là ne les a pas vu. - Ce mélange de génération, environ 1/3 du groupe devait avoir moins de 30 ans. Beaucoup de femmes et d’hommes. Impression d’entrée dans une famille durant cette semaine. Mélanges entre tous. - Ce n’est pas que le thème de l’université mais aussi tout ce qu’il y a derrière - On passe par les 4 types d’écoutes, et une fois arrivé en bas du U, nous sommes tous dans des zones d’inconfort. Si on accepte de regarder ces zones d’inconfort, on est capable de devenir ce qu’il se passe (comme Petit lors de la coupe du monde). - A chaque fois qu’on observe, écoute, observe, on avance pas à pas. La zone d’inconfort, c’est avaler le tout, prendre une décision et y aller. C’est un processus tout le temps en marche, car une fois arrivé en haut du U, le début à changer donc on recommence. Il y a une vérité, mais chacun la voit différemment. - Semaine très riche en émotions et en échanges humains, beaucoup de moments tellement émouvants ! partage de moments forts et sincères, complètement hors du temps, revenue avec l’impression d’avoir grandi.
De la gêne, de la neige, du génie et de l’étoile
Ce fut un geste magistral
Accompli dans ce lapsus d’Éric
Au début de nos travaux
Qui a voulu exprimer
Sa traversée de la gêne
Et que tomba de ses lèvres le mot neige
Dans un immense éclat de rire, une explosion de joie
Ce n’est en rien diminuer le mérite
De nos maîtres architectes
En construction de l’A-Venir
Mais un génie de passage
A traversé Éric
Pour nous offrir cette perle de neige
Etoiles qui montrent le chemin
Ou simplement, génie au fond de soi
Qui chemine dans nos genes (ê-è ?)
Vers le i de l’étoile.
Guy
Voici la plaquette de présentation/inscription de cette Université d'Hiver 2016 :
